Marc Lou, de 0 à 60 000 $/mois en 2 ans
#5 Ou comment il lui a fallu 5 ans de solopreneuriat avant de vraiment exploser.
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Dans cette édition, on va s’intéresser à Marc Lou, alias le indie hacker français.
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Let’s go 🔥
On analyse quoi aujourd’hui boss ?
Dans une précédente édition, nous avons vu Pieter Levels, un indie hacker qui gagne 3 millions de dollars par an tout seul.
Pour rappel, un Indie Hacker est un créateur indépendant qui développe des produits pour en vivre. La plupart sont des développeurs vendant des logiciels SaaS en ligne (SaaS : Software As A Service).
Pour prouver que c’est faisable, j’aimerais prendre aujourd’hui l’exemple d’un indie hacker français qui explose tout en ce moment : Marc Lou.
En novembre 2021, après avoir été licencié, il découvre les mouvements de "build-in-public" et “indie hacker” sur Twitter.
En seulement 2 ans, il a :
lancé 21 produits,
Attiré +10000 abonnés sur sa newsletter et +73 000 sur Twitter,
généré 263 000 $ en 2023,
et atteint aujourd’hui les 60 000 $/mois avec une marge de 91% et 0 employé.
Mais son premier pas vers l'entrepreneuriat ne date pas de 2021, mais de 2016. Ce n’est que récemment qu’il a commencé à générer autant de cash et à gagner en visibilité.
Aujourd'hui, on va donc décortiquer son parcours pour comprendre pourquoi son ascension a pris du temps et comment il a récemment connu une croissance fulgurante grâce à son produit ShipFast.
4 années d'échec
On oublie souvent que la réussite ça ressemble à ça :
Et pour Marc, c’était pareil.
Son aventure entrepreneuriale démarre en 2016, en regardant le film The Social Network et pensant qu’il sera le prochain Mark Zuckerberg.
Pour te donner un rapide aperçu :
2016 - Mars 2017 : il lance une application, le Tinder pour les amateurs de sport. Mais personne ne l'utilise et il n'a pas de business model.
2017 - 2018 : Avec un ami, il crée une startup d'IA à Séoul pour prédire les prix des billets d'avion. Mais le produit fonctionne mal et ils ne gagnent pas d'argent.
Pour le moment, il a généré 0$.
Ses premiers dollars en ligne
Ce n’est qu’en 2018 qu’il commence à gagner de l’argent en tant que solopreneur : Marc lance VirallyBot, un SaaS pour escape games à 199 $/mois.
Il consacre ses matinées à trouver des clients et ses après-midis à peaufiner son produit, gagnant environ 1 500 $/mois (ce qui lui suffit car il est à Bali et la vie est moins chère).
Par contre, il est confronté à un churn élevé (ie : désabonnement des clients). Pour contrer cela, il introduit une offre annuelle à 1 999 $, doublant ses revenus à 3 000 $/mois début 2020.
Mais quand le COVID frappe en mars 2020, les escape games ferment et ses revenus plongent à 0$ en une semaine.
Malgré tout, VirallyBot a généré 70 000 $ depuis son lancement, et continue de rapporter 600 $/mois en 2023.
Abandon de l’entrepreneuriat
Le COVID le pousse à se questionner sur son projet et il décide d’arrêter.
Après VirallyBot, Marc expérimente avec d’autres projets, mais sans succès.
En 2021, à 27 ans, il est fauché et retourne vivre chez ses parents. Il considère son parcours comme un échec, abandonne l’entrepreneuriat pour un emploi salarié.
Mais gros revirement de situation : en novembre 2021, il se fait licencier.
C'est ce moment qui marque le véritable tournant pour Marc : il découvre Pieter Levels, Danny Postma, des indie hackers qui travaillent où ils veulent et qui gagnent beaucoup d’argent.
Ça le motive à revenir vers le solopreneuriat.
Décollage depuis fin 2021
Il suit alors l'exemple de Pieter Levels : lancer rapidement des projets.
Dans les six mois qui suivent, il met en place 7 projets, sans se préoccuper de l'aspect commercial, mais pour le plaisir de créer.
Finalement, la vraie réussite pour un indie hacker, c’est ça :
(Pour le commun des mortels : c’est un schéma de GitHub, un outil utilisé pour sauvegarder son code. Plus un point est vert, plus l'activité du développeur est intense. Marc code de plus en plus au fil des ans.)
Depuis fin 2021, Marc s'investit pleinement dans le codage et lance 21 projets. C’est aussi ça qui l'a fait exploser dans les deux dernières années car il devient une vraie brutasse niveau code et lance des produits comme un cinglé.
Dans la suite, nous allons nous concentrer seulement sur ShipFast, le produit qui a fait exploser ses revenus et qui lui génère +50k$ par mois en ce moment.
ShipFast : 6 000 $ en 48h, autant que sur 2022
Le 1er Septembre 2023, Marc lance un boilerplate NextJS (ie: du code réutilisable), conçu pour expédier des startups rapidement. Il y intègre 2 ans de connaissances et de code dans un dossier GitHub pour un prix de 199 $.
(Pour le commun des mortels : c’est une énorme bibliothèque très fournie avec du code prêt à l'emploi pour faciliter le travail des développeurs lors du démarrage de leurs projets).
Product market fit = $$$
Le product-market Fit est un précepte défini par Marc Andreessen, dans le monde des startups : ce terme symbolise l’adéquation parfaite entre un produit et son marché. Pour faire simple, c’est quand ton produit répond aux besoins et aux attentes d’un public cible et qu’il devient une évidence d’achat.
Vu la rapidité des ventes : nous avons ici un véritable product-market fit 🎉
En à peine 48h, Marc génère 6 571$, surpassant ses revenus de l'année 2022.
Et le 17 décembre 2023, en trois mois et demi, Shipfast rapporte 168 100 $.
Aujourd’hui, ShipFast atteint environ 331k$:
1665 développeurs x 199$ = 331k$
C’est la preuve que quand tu trouves ton product-market fit : ça roule quasi tout seul.
Construire quelque chose qui donne envie aux utilisateurs de sortir leur carte de crédit est une évidence. Et c’est tout ce dont on a besoin pour valider une idée.
Ça ne sert à rien de perdre du temps avec le reste.
Lancer une startup en 24h
L’un des mantras de Marc est d’ailleurs de lancer ses projets en quelques jours, pas en plusieurs semaines.
Il a passé une année en 2017 a développé une application pour 0 utilisateur. Après +20 projets, Marc a compris : on se prend la tête pour rien et il faut lancer rapidement pour valider un besoin.
Chaque startup a une version de 24 heures :
Airbnb était une feuille de calcul
Instagram était un Google Drive
McDonald's était un pop-up store
Même NomadList, que nous avons vu dans l’édition de Pieter Levels, était une feuille de calcul partagée pour commencer.
Pour faire pareil, il faut :
Viser simple : un titre qui claque, un bouton d'achat et une fonctionnalité qui résout le gros du problème.
Oublier le reste : pas besoin de fioritures, si ça n'ajoute pas de valeur directe pour le client, c'est de trop.
Lancer en 24h : commencer par une version basique, améliorer ensuite, mais seulement avec ce qui est vraiment nécessaire.
L’objectif est de vendre le plus rapidement possible.
Si tu passes trop de temps sur ton projet et que tu fais 0 vente, tu seras forcément déçu.
C’est pour ça notamment qu’en 2024, j’essaye de lancer chaque mois une mini-offre. Ça me force à sortir quelque chose, tester et itérer. Je ferai de cette expérience une édition bilan à la fin de cette année.
L’essentiel, c’est de vendre. On va donc voir les méthodes qu’utilise Marc.
Ses méthodes de ventes
Via Twitter
Marc utilise son Twitter comme un véritable build-in-public. Il montre ses coulisses en tant que solopreneur et partage ses chiffres.
Sa communauté de 73k followers et ses différents posts permettent de ramener du trafic sur ses projets.
Alternatives aux plans gratuits “freemium”
Pour monétiser ses projets, Marc n’utilise pas le modèle “freemium”, où tu as un accès illimité au produit pendant x jours. Il utilise des alternatives :
Crédits gratuits
Proposer une quantité limitée de fonctionnalités gratuites pour donner un avant-goût sans tout offrir.Exemple : Pour son projet IndiePage, Marc laisse la possibilité à l’utilisateur de créer sa page de bilan en tant que solopreneur et voir ainsi le rendu. Par contre, il doit payer pour la publier.
Essai gratuit avec carte de crédit
Essai gratuit nécessitant une carte de crédit, avec un abonnement automatique à la fin, pour garantir l'engagement des utilisateurs.Outils gratuits
Développer un outil gratuit à partir d’une simple feature de ton produit. L’idée est de générer ensuite du trafic sur ton produit payant.
Exemple : Avec LogoFast, Marc ajoute +25% de trafic quotidien à ShipFast, en proposant un outil pour générer rapidement un logo pour sa startup.
Vidéo à mourir de rire en ads
Tu l’as vu je pense dans cette newsletter : j’adore les memes. Et plus l’humour est débile, plus ça me fait rire. Je suis donc obligé de te parler des vidéos de Marc.
Pour vendre ses projets, Marc réalise des vidéos virales et à mourir de rire, et les diffusent ensuite grâce à des ads (ie : des publicités payantes).
Quelques exemples :
Il en a même profité pour faire un cours LaunchViral sur son fonctionnement pour faire ce type de vidéos virales. Avec, il a généré plus de 6k$.
En bref
Marc Lou, c'est l'histoire d'un passage de 0 à 60 000 $ par mois en seulement deux ans. Mais derrière ces chiffres, il y a tout de même 5 ans de tâtonnements et d'échecs.
Tout comme Pieter Levels, Marc démontre l’importance de la résilience et de l'expérimentation. Mieux vaut lancer un projet en 1 semaine, échouer et itérer. Que de prendre 3 mois à lancer un projet parfait.
L’action surpassera toujours la perfection.
Allez boss, on se retrouve dans 2 semaines pour une autre analyse ! Qui souhaites-tu voir dans la prochaine ?
PS : Si tu as aimé cette édition, n’hésite pas à laisser un like. Ça m’aide grandement pour la suite ! 🙏🏻
Merci de m'avoir fait découvrir ses vidéos 😂
Encore un article super intéressant!